Personnalités toxiques au travail
Nous avons très facilement l’œil de l’inspecteur Colombo quand il s’agit de déceler un comportement toxique chez un collègue, dire qu’il est manipulateur, il joue au petit chef, il se plaint tout le temps, il est moqueur, oh Mr ou Mme je sais tout, le narcissique, le gossipeur, l’hystérique etc…
Il faut avouer que nous sommes tous toxiques à un moment ou à un autre surtout quand les choses ne vont pas comme nous le voulons, quand nous n’aimons pas un collègue, quand nous voulons faire reconnaitre vaille que vaille nos compétences. Tout ceci fait partie des interactions humaines.
Il y a cependant 3 comportements toxiques qui de manière exceptionnelle épuisent le temps, l’énergie et la productivité du manager et de nos collègues.
La victime
La vie de la victime éternelle est une litanie des malheurs, un véritable mur des lamentations ambulant. Elle aime se plaindre; quand elle se plaint vous sentez le plaisir que ça lui fait, il y a une passion qui se dégage de la manière dont elle le fait. Les mots sont très bien choisis, les expressions du visage, le ton de la voix. Elle adore être écoutée alors elle parle de ses problèmes au chef d’équipe, à chaque collègue, tout le monde doit savoir ce qui se passe. Elle demande beaucoup d’attention et de disponibilité donc empêche les autres de travailler, de se concentrer… Je n’ai jamais de chance, c’est toujours moi ehh Dieu, regarde encore ce qui s’est passé…
Outre sa tendance à amplifier les problèmes, là où les autres cherchent des solutions elle cherche les problèmes tout simplement parce qu’elle ne peut se plaindre si tout va bien.
Dans le processus elle accuse beaucoup les autres, des fois sans s’en rendre compte. Elle peut se plaindre d’une erreur qu’un collègue a faite et le démoralisera plus haut point. Du coup les autres ont peu peur d’être le sujet de ses plaintes et ne savent plus comment se tenir en sa présence.
Si elle est réprimandée par le chef d’équipe, elle est capable de ressasser des expériences vécues dans son enfance et les utiliser comme justificatifs de ses erreurs.
Si certains ne sont pas conscients de leur poids écrasant sur leur entourage, d’autres par contre, le font pour manipuler.
Très susceptible, il est difficile de recadrer la victime éternelle, de la coacher.
Il y a un besoin de rééquilibrage émotionnel parce que généralement chaque tentative d’aide est mise en échec, elle cherche toujours à démontrer qu’elle a raison de se victimiser.
En tant que manager ou collègue, il est recommandé de ne pas renforcer le problème en s’énervant ou en sympathisant. Jouer plutôt sur le questionnement au lieu de compléter ses phrases. Quand elle se plaint, demandez-lui par exemple sur un ton neutre presque glacial, quand tu me dis cela quel est ton objectif ? Qu’est-ce que je dois comprendre ? Nous en avons parlé plusieurs mais il me semble que tu n’es pas satisfaite, peux-tu me dire comment régler ce problème une bonne fois pour toute ?
Trouvez le moyen de faire d’elle la source de résolution du problème. La plupart du temps quand vous posez ces questions, c’est le silence, la consternation avant de reprendre la litanie des plaintes mais ramenez-la toujours aux mêmes questions.
Avec des éléments de réponse venant de la victime éternelle, il y a de fortes chances que vous trouviez un point d’accord afin de la sortir de son cercle vicieux d’auto-victimisation.
Clientfield Mag
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