novembre 23, 2024

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Développement des affaires

La disruption comme stratégie

Rêvez-vous secrètement d’être cette personne qui a su lire l’avenir au point d’inventer un concept incontournable en déverrouillant les a priori ancestraux et qui a osé la mise en œuvre ?

Derrière ce rêve se cache un grand risque que tout le monde n’est pas prêt à prendre ; comme le disait Batiatus, not every venture ends in climax.

Être disruptif c’est avant tout prendre le risque de casser ou de redéfinir les codes et les conventions établis, de sortir de la norme par le biais d’une barbarie soft seulement dans le but de marquer les esprits.

Ça fait beaucoup n’est-ce pas ? Rien que pour vendre !

Pour être disruptif, il faut analyser les freins ou les limites établies par la norme sur un marché, un modèle, un métier, une vision, etc et se positionner comme l’inverse du modèle existant. C’est de là que la stratégie marketing disruptive tire son originalité.

En outre, il faudrait aussi que l’idée disruptive réponde à un besoin réel sur le marché, il faut donc qu’elle soit profitable.

Il existe 3 étapes essentielles pour démarrer le questionnement disruptif :

Identifier les conventions et les idées bien ancrées dans l’environnement de la cible,
Trouver une idée disruptive à fort potentiel lucratif,
Elaborer une stratégie de marketing qui amènera la cible à passer le stade du choc pour arriver à celui de l’acte d’achat
Mais au fait, la disruption nous fait-elle progresser ? Food for thought.

Lu pour vous: Quelques entreprises qui savent disrupter ( source mondedesgrandesecoles)

Amazon. L’entreprise existe depuis 22 ans seulement et emploie 600 000 personnes dans le monde ! Son secret stratégique ? Avoir switché d’une logique b to c à une logique b to b. « Au départ, c’était un acteur grand public de vente online, explique Nathan Furr. L’idée géniale a été de vendre son expertise de la vente sur internet à d’autres entreprises. C’est ainsi qu’est né Amazaon web service. » Amazon a su considérer son expertise d’un autre point de vue. L’idée est née lors d’une réunion entre senior leaders. Ils se sont posé cette question : à quoi sommes-nous bons ? Réponse unanime : le e-commerce ! En creusant, ils ont déterminé qu’ils savaient mieux que les autres opérer le système internet. Un nouveau business était né : vendre cette expertise à d’autres pour booster leurs ventes online.

BMW a su faire de l’innovation incrémentale elle aussi. « Cette innovation consiste à changer une manière de faire habituelle », décrypte Laurence Lehmann Ortega. BMW a toujours vendu des voitures ? Qu’à cela ne tienne, désormais elle vendra autrement. « Le constructeur a misé sur le digital pour personnaliser les ventes. BMW construit tout simplement à la demande ! La connectivité lui permet aussi d’offrir des services nouveaux comme le suivi à distance des véhicules. » BMW a aussi lancé Drive now, service d’automobile en libre-service. L’entreprise possède les véhicules, engage le capital et les loue à l’usage. Le business reste modeste mais surtout il prépare demain, contrant de nouveaux entrants sur ses marchés.

Alenvi, une entreprise exemplaire qui a donné du sens et de la liberté au métier d’aide-soignante. Les créateurs (formés à HEC) ont constaté à titre personnel le paradoxe de ce métier exercé auprès de personnes âgées ou dépendantes. « On leur confie des personnes chères, les clés de la maison, et elles sont mal rémunérées, surveillées et minutées, à en devenir des robots, explique Laurence Lehmann Ortega. Alenvi a créé un statut libéral d’autogestion, des groupes locaux se forment, définissent leur agenda ensemble, se cooptent. Plus besoin de manager, elles sont autonomes, motivées, mieux rémunérées et font leur auto-promo sur les réseaux sociaux ! » Ce modèle disruptif est très attractif et déjà une dizaine de réseaux ont été montés en France.

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